Le premier blé a été cueilli en Syrie il y a plus de 19000 ans ! Le GNIS vous propose de redécouvrir cette graminée emblématique à travers ces quelques vidéos sur l’histoire du blé.
Selon certains ethnologues, la cueillette du blé permettait à nos ancêtres de dépenser moins d’énergie que l’agriculture primitive. L’agriculture des graminées ne serait donc pas un choix, mais une réponse à une véritable nécessité. Les premières cultures semblent d’ailleurs coïncider avec une période de froid et de déclin des précipitations. C’est donc une période de réchauffement climatique qui aurait entraîné une des plus grandes avancées de l’histoire de l’humanité : l’invention de l’agriculture.
Aujourd’hui, le réchauffement climatique affecte à nouveau le cycle de croissance du blé et fragilise ses rendements. Selon une étude que vient de publier la revue Nature Climate Change , le «rendement médian» du blé pourrait diminuer de 20% dans les prochaines décennies. Peut-être une occasion de faire de nouvelles découvertes ?
Blé : trois lettres pour définir 1000 espèces
Tout a débuté voici plus de 10 000 ans, dans les vallées du Jourdain, de l’Euphrate et du Tigre, ainsi que dans les régions montagneuses du sud-est de la Turquie, lorsque Homo sapiens a commencé à cultiver des espèces de plantes sauvages, très probablement celles qu’il cueillait pour leurs valeurs nutritionnelles.
Le mot « blé » désigne en réalité un grand nombre d’espèce aux caractères génétiques variés. C’est un terme générique utilisé pour définir la famille des Poaceae.
Celle-ci comprend plus de 600 genres et 10 000 espèces, dont un grand nombre a été domestiqué ou présente un intérêt économique important : le riz (Oryza spp), le maïs (Zea spp), le sorgho (Sorghum spp), l’avoine (Avena spp), le seigle (Secalespp), l’orge (Hordeum spp) ou le bambou (sous-famille des Bambusoideae). Le blé, quant à lui, est représenté par deux genres principaux, Triticum et Aegilops.
En 30 ans, la production mondiale a baissé de 35 millions de tonnes. Depuis 1980, «la hausse des températures a entraîné une dégradation de 5,5% des rendements en blé à l’échelle du globe, soit 35 millions de tonnes, l’équivalent de la production française». Dans l’Hexagone, les conséquences sont notables. «Depuis 1985, le nombre de jours qui excède 25°C a augmenté de 25%. Or, le blé est une plante de climat tempéré», observe Philippe Gate. Il faudra peut-être faire évoluer nos pratiques ou les espèces sélectionnées pour pouvoir continué tuer la grande aventure du blé en France… mais ça c’est une autre histoire…
Ces vidéos vous ont été gracieusement proposées par le Gnis :