Tous les produits vendus en Europe qui souhaitent se dire issus de l’agriculture biologique doivent faire figurer le logo européen, sauf tolérance pour écouler les stocks antérieurs.
Dans tous les cas où il est utilisé, doit figurer l’indication du lieu de production des matières premières agricoles composant le produit : «Agriculture UE», «Agriculture Non UE» ou «Agriculture UE/non UE».
L' »Eurofeuille » garantit au minimum que le produit :
- est en pleine conformité avec les conditions et réglementations de l’Union européenne sur l’agriculture biologique (voir règlement 834/2007).
- porte le nom du producteur, du préparateur ou du distributeur, ainsi que le numéro d’agrément de l’organisme de certification.
Lorsqu’il est transformé, que le produit :
- contient 95% ou plus de composants issus de l’agriculture biologique.
Quels sont les engagements du label ?
Culture
- Garantie sans pesticides chimiques.
- Sans traitements chimiques après récolte.
Elevage
- Alimentation sans pesticides chimiques et composée de céréales.
- Une interdiction de traces d’OGM en dessous des 0,9 % est admise.
- Un recours limité aux traitements vétérinaires et aux médicaments.
- Le bien-être des animaux garanti par un espace minimal et un accès au plein air.
Le nouveau règlement autorise la mixité, autrement dit une même exploitation peut produire du bio et du non bio.
Qui certifie ?
Le label européen est accordé après certification par des organismes indépendants comme Aclave, Agrocert, Ecocert… Un contrôle doit être effectué au moins une fois par an.
Le label BIO français : AB
Créé en 1985, le logo AB est la propriété du ministère de l’Agriculture, qui l’attribue aux producteurs qui en font la demande après certification par les organismes compétents (Ecocert, Agrocert…).Depuis le 1er janvier 2009, aucune en théorie. Propriété exclusive du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, le label AB s’est aligné sur les normes du label bio européen, tout comme ses équivalents nationaux européens. En effet, l’Union européenne a décidé en 2009 de mettre fin à la multiplicité des cahiers des charges nationaux sur le bio. Autrement dit, la présence des labels bios nationaux sur les produits est désormais optionnelle.
Du coup, comme certains considèrent cette homogénéisation comme une atteinte à la crédibilité du bio, de nouveaux labels « plus exigeants » ont vu le jour en France.
C’est la raison pour laquelle de nouveaux labels plus exigeants ont vu le jour et côtoient le label bio européen sur les emballages des produits français.

Le label Bio Cohérence
Créé par de nombreux partenaires, dont la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), les Eleveurs bio de France, ainsi que les magasins Biocoop, Biomonde et ProNatura.
Réunis au sein de l’association Alternative Bio en 2009, ils proposent un cahier des charges plus exigeant que celui décidé par l’Europe.
Quels sont les engagements du label ?
En plus des critères européens, Bio Cohérence impose des engagements spécifiques :
- Pas de coexistence bio/non bio.
- Au moins 50 % des aliments pour les animaux doivent être produits sur la ferme, 80 % pour les herbivores.
- Une interdiction totale de traces d’OGM.
- 100 % d’ingrédients bio dans les produits transformés.
- Les traitements vétérinaires plus restreints
Qui certifie ?
Bio Cohérence demande aux agriculteurs qui souhaitent disposer du label de passer par un organisme certificateur extérieur (Ecocert, Qualité France, etc.).
Le label Nature & Progrès
Nature & Progrès est la marque de l’association du même nom, qui a aussi développé le Salon Bio Marjolaine.
Les produits Nature & Progrès ne sont pas tous porteurs du logo bio européen : certains sont passés par la certification propre à Nature & Progrès, mais pas par la certification bio leur permettant d’afficher le logo européen. A noter que 70% des produits cumulent les deux labels.
Quels sont les engagements ?
Ils vont au-delà des critères européens sur plusieurs points :
- Exploitation complètement en bio.
- Une alimentation 100 % bio en priorité sous mention Natures & Progrès.
- L’interdiction totale des OGM.
- Environnement extérieur protégé : pas de ferme Nature & Progrès à moins de 500 m de grandes voies routières ou en aval d’exploitations agricoles polluantes ; un aménagement du domaine afin de préserver les ressources collectives (nappes phréatiques, etc.).
Qui certifie ?
L’association Nature & Progrès critique les systèmes de certification par des organismes extérieurs parce qu’ils sont coûteux. Avec l’objectif de renforcer les liens des agriculteurs entre eux et avec les consommateurs, Nature & Progrès a donc mis en place un «système participatif de garantie».
Les contrôles annuels sont effectués par un groupe de membres de l’association, composé d’individus différents tous les ans, et qui sont soit des agriculteurs soit des consommateurs.

Le label Equitable Ecocert
Le logo Equitable Ecocert garantit la conformité des produits au cahier des charges Equitable, solidaire et responsable (ESR), élaboré et contrôlé par le groupe Ecocert.
Le principe : un acheteur du Nord s’engage à acquérir auprès d’un groupe de producteurs du Sud certaines quantités d’un produit à un prix maximal garanti.
Quels sont les engagements ?
- Les produits ESR doivent tous porter le label bio européen.
- Tous les produits doivent être réalisés de façon sensément équitable : respect des travailleurs, rémunération juste, interdiction de faire travailler les enfants, etc. Le cahier des charges prévoit également la mise en place d’un fonds social et l’accompagnement des producteurs, l’établissement de relations de longue durée, la possibilité d’un préfinancement des récoltes, etc.
- Le cahier des charges fixe également des règles pour limiter l’emballage et le transport jusqu’au consommateur final, sans précision précise.
A noter que deux mentions peuvent figurer sur l’étiquette :
«Produits alimentaires équitables ESR» : 95 % au moins des ingrédients ou matières premières sont issus des filières ESR.
«Produits alimentaires contenant des ingrédients équitables ESR» : 25 % d’ingrédients ou matières premières sont issus de filières ESR.
Qui certifie ?
Le certificateur Ecocert.
Le label Bio Equitable et Bio Solidaire
Fondée en 2002 par plusieurs entreprises travaillant dans l’importation et la transformation de matières premières venues des pays du Sud (argan, gingembre, coton, quinoa…), l’association s’est depuis diversifiée dans le commerce Nord-Nord.
Les deux labels renvoient respectivement aux deux activités : Bio Equitable pour les produits du Sud, et Bio Solidaire pour le Nord.
Le principe : un soutien aux petits producteurs pour qu’ils renforcent leur capacité d’action collective et qu’ils puissent vivre décemment de leur production.
Quels sont les engagements ?
- Conformité au règlement bio européen.
- Contractualisation de la relation entre opérateur et producteurs
- Un prix minimum garanti d’achat aux producteurs locaux.
- Respect des droits élémentaires et fondamentaux de la personne.
- Développement d’une agriculture durable et maintien du tissu local
Qui certifie ?
La marque Bio Equitable s’est rapprochée d’Ecocert. Ecocert certifie toute la production tant pour l’aspect bio que pour l’aspect équitable avec son référentiel ESR (Equitable, Solidaire, Responsable).

IGP : Par exemple : les mentions fraises de Carpentras ou melons de Cavaillon. Ce sont des Indications géographiques protégées, certaines variétés de fraises ou de melons doivent avoir un taux de sucre garanti par exemple.
AOP : L’Appellation d’Origine Protégée doivent nécessairement être liées à la zone géographique d’origine et à la méthode de production afin de renforcer les garanties pour producteurs et consommateurs. A noter que l’AOC signifient appellation d’origine contrôlée est pour laFrance et l’AOP est la mention européenne. La validation de l’AOP ne peut se faire que si celle de l’AOC est finalisée.
La présence de ces labels permet aux produits du terroir de conserver leur originalité et leur authenticité. Les règles qui les régissent se trouvent dans un cahier des charges, et font l’objet de procédures de contrôle par l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine).
STG : Le terme traditionnel, par exemple, renvoie à une recette transmise entre générations, d’une ancienneté d’au moins 30 ans; le terme garantie, qui correspond à la reconnaissance du produit par le biais d’une inscription sur un Registre ad hoc.
Ces produits traditionnels peuvent représenter un atout non négligeable pour certaines régions, certaines zones rurales voire même d’autres zones désavantagées d’un point de vue économique. Grâce à l’ainsi-dite clause ex officio, tous les États membres sont tenus de lutter contre d’éventuelles contrefaçons de produits protégés (comme ce fut le cas pour la célèbre affaire du « parmisan ») même s’ils proviennent d’un autre pays.