Les Plantes Naturelles Peu Préoccupantes : PNPP

Dans un objectif de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires dits classiques, les préparations naturelles peu préoccupantes, interrogent aujourd’hui de nombreux viticulteurs et conseillers. Actuellement, plus de 20 substances de base sont autorisées, comme le sucre, le vinaigre ou la bière, l’ortie ou la prêle. On dénombre plusieurs dizaines de substances naturelles à usage biostimulant appelées SNUB, comme l’achillée millefeuille, ou la camomille matricaire.
Plus couramment appelées PNPP, dans quel cadre peut-on les utiliser et que peut-on en attendre dans les vignes ?

Les Pnpp sont définies par le code rural et inclus d’une part les substances de base listées par la réglementation européenne et d’autre part un ensemble de substances naturelles à usage biostimulant.

Aucune PNPP n’est soumise à Autorisation de Mise sur le Marché. Les préparations doivent cependant répondre à des cahiers des charges et l’opérateur doit respecter une certaine traçabilité.

Les substances de base peuvent être utilisées pour un usage phytosanitaire tandis que les substances naturelles à usage biostimulant ne revendiquent pas de qualité de protection de la plante contre les pathogènes et sont indiqués comme soutien au bon métabolisme de la vigne.

Au sein des PNPP on retrouve des substances qui peuvent être utilisées pour divers usages.

Certaines suscitent un intérêt pour des propriétés répulsives, anti-fongiques, d’autres pour une stimulation des défenses des plantes, d’autres pour une meilleure nutrition de la vigne.

En pratique, on cherche à extraire les substances d’intérêts de ces plantes en les soumettant à divers processus tel que l’infusion ou tisane, la décoction, la macération courte, le purin ou extrait fermenté, la distillation à vapeur d’eau.

La diversité des modes de préparation possibles, et la variabilité des conditions de préparation qu’il peut exister entre les exploitations agricoles nous amènent à nous demander : Que sait-on de la composition des PNPP appliqués sur les cultures ? A-t-on identifié des paramètres d’extraction optimum ?

Usage observés chez les viticulteurs.

10% des viticulteurs déclarent utiliser des PNPP. 53 % des viticulteurs en AB utilisent des produits à base de plantes, et plus de la moitié d’entre eux les produisent de manière artisanale
D’après les données DEPHY viticulture 2020 et 2021 et l’enquête Resaq Viti Bio « Enquête 2021 sur la protection phytosanitaire bio en Nouvelle-Aquitaine du réseau des conseillers viticoles bio de Nouvelle-Aquitaine »

Pour une action sur le mildiou, les substances PNPP non végétales sont peu employées.

De nombreux essais ont été réalisés afin d’évaluer l’intérêt des PNPP vis-à-vis du mildiou.

Aucune PNPP ne constitue aujourd’hui une alternative complète au cuivre. Certaines montrent un intérêt pour réduire les doses. Il peut être nécessaire de ne pas écarter une substance dont l’efficacité serait certes plus faible, mais dont l’efficacité globale serait tout de même un atout.

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