NOYER : luttes alternatives contre les ravageurs

Tester, expérimenter, mettre en application des méthodes de lutte alternative dans la gestion des ravageurs, c’est le rôle des réseaux Dephy.

Ce dispositif du programme Ecophyto qui réunit plus de 3000 agriculteurs, est particulièrement actif au sein des producteurs de noyers de Dordogne. Aujourd’hui, ils se sont réunis pour tester des méthodes de biocontrôle permettant de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires sur leur exploitation.

Parmi celles-ci, la technique du push and pull semble la plus prometteuse pour contrer la mouche du Brou.

En effet, ce ravageur apparu en 2011 s’attaque fortement aux noix et peut entraîner des pertes de récolte de l’ordre de 80%. La méthode du push and pull est simple : afin de diminuer la quantité de produit insecticide utilisé, la mouche est repoussée de certains arbres , push en anglais, et attirée vers d’autres sur lequel se trouvent le traitement. Concrètement, 3 bandes d’arbres sont aspergée d’une couche répulsive d’argile et seule la quatrième bande est traitée avec un produit hyperlocalisé. 

Cette technique dispose de nombreux atouts : l’environnement est protégé, car l’on utilise moins de produits pour le même résultat. La dérive des produits est limitée car l’utilisation du produit insecticide est très localisé, on le retrouve donc moins dans l’air, l’eau ou le sol. Les autres espèces d’insectes ou de faune sont donc moins implantées par le traitement. Le tassement du sol est également moins important, car il n’est plus nécessaire de passer entre les arbres avec un véhicule lourd. En revanche, le push and pull demande encore à être testée sur les arbres très hauts et l’argile utilisé comme répulsif doit faire l’objet de recherches pour être améliorer et préserver davantage le matériel utilisé pour sa diffusion. Pour appliquer cette méthode du push and pull, il est possible de fabriquer soi-même son matériel de pulvérisation, et de limiter ainsi les coûts.

Les oiseaux reviennent, il faut développer ce type de techniques

D’autres techniques pour limiter les produits phytosanitaires sont en cours d’expérimentation . C’est le cas de la lutte sémiochimique, mieux connue sous le terme de confusion sexuelle. L’objectif de cette méthode ? Améliorer les piégeages de masse ou entraver la reproduction de la mouche en diffusant des phéromones très spécifiques au bio agresseur. Une autre technique est également prometteuse : l’utilisation de nématodes. L’idée est de diffuser un parasite spécifique de la mouche du brou pour contrôler sa population.

Avec ces nouvelles techniques de biocontrôle, la mouche du Brou devrait bientôt être maîtrisée avec un taux très faible de produits phytosanitaires. Et c’est tant mieux. Avec la nouvelle réglementation, seules deux molécules devraient être encore autorisées en 2023. Les travaux d’expérimentation du groupe Dephy Dordogne seront alors fin prêts et une lutte alternative, plus respectueuse de l’environnement, pourra être adapté aux nombreux vergers de France.

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